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CREATRICES ET CREATEURS D'ENTREPRISES A L'ETRANGER

expatries expatriation

598 - Des test ADN pour compliquer les "migrations" ?

2 Octobre 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

La possibilité de quitter son pays pour s'installer ailleurs et même... revenir "chez soi" constitue un article de la Déclaration universelle des droits de l'homme...

Des tests génétiques sont-ils pour autant utiles à la bonne mise en oeuvre de cet article ? De nombreuses voix s'élèvent ici et là pour protester contre l'amendement dit "Mariani".

Personnellement, je me suis joint à cette lettre de compatriotes expatriés qui est en phase de recueil de signatures.

Si vous souhaitez y joindre la vôtre, vous pouvez le faire tout de suite ou tant que cet amendement n'est pas définitvement hors-jeu en adressant directement un message à fabrice_romans@yahoo.fr

Bien à vous.
____________________

Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs représentant les Français de l’étranger
 
 
Nous sommes des citoyens français résidant à l’étranger et sommes particulièrement interpellés et choqués par l’amendement « Mariani » qui prévoit la possibilité de prouver une filiation par des tests ADN dans le cadre d’une demande de regroupement familial.
 
Cette disposition est contraire à la loi sur la bioéthique, qui stipule que les tests ADN sont utilisés dans le cadre strict de procédures judiciaires. Elle est contraire aux principes de notre droit établissant que la filiation est basée sur la reconnaissance, et non sur des critères purement biologiques. Elle nie l’évolution des familles contemporaines, liées fréquemment par d’autres liens que ceux du sang et ayant donc droit à la dénomination de « famille » vivant ensemble.
 
Accepteriez-vous, que, nous, Français résidant à l’étranger, donc immigrés dans leur pays hôte, subissions de telles dispositions ? 
 
Même si nous ne sommes pas directement concernés par la loi, nous refusons qu’elle soit appliquée à des étrangers qui travaillent légalement en France, participent à la vie de notre pays et sont désireux d’y faire venir leur famille !
 
Quant bien même elle serait basée sur le volontariat, l’utilisation scientifique à des fins de contrôle des populations est inacceptable sur le plan éthique et nous rappelle la période la plus sombre de notre Histoire : le traitement bureaucratique et « scientifique » de populations désignées comme indésirables, à éradiquer.
 
L'argument avancé pour défendre ce projet, la lutte contre la fraude, ne tient pas. Les tests ADN ne sont pas moins sujets à fraude que les procédures, actuellement déjà très contraignantes, auxquelles doit se conformer un candidat au regroupement familial.
 
Nous nous réjouissons que cet amendement ait été rejeté par la Commission des Lois, et nous souhaitons son rejet en séance publique.
 
Outre cet amendement, tout le projet de loi donne la vision d’une politique d’immigration uniquement préoccupée par des calculs de politique intérieure. Notamment, par exemple, en faisant passer l’OFPRA de la tutelle du ministre des affaires étrangères vers le ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Ce changement de tutelle risque de faire basculer la décision d’octroi du statut de réfugié en fonction de considérations intérieures, et non plus sur en fonction du danger encouru par le demandeur d’asile dans le pays d’origine. L’adoption d’une telle disposition entraînerait une dénaturation du droit d’asile.
 
Par ses dispositions sur les questions ethniques dans les enquêtes statistiques, ce projet de loi rend également possible une « lecture ethnique » de la société, en particulier une « lecture ethnique » de la population des migrants, en profond désaccord avec notre modèle républicain.
 
Nous savons qu’une politique de maîtrise des flux migratoires doit se comprendre dans une vision internationale, qui prend en compte et agit sur les terribles inégalités de développement et de conditions sociales au niveau mondial.
 
Nous, citoyens français résidant à l’étranger, portons là où nous sommes, l’image d’une France républicaine, Patrie des droits de l’Homme et représentant aux yeux du monde l’idée même de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Ce passé, cette grande Histoire nous oblige. Ce sont ces principes, par dessus tout, qui constituent notre identité nationale réelle.
 
Pour toutes ces raisons nous vous demandons de vous prononcer pour le rejet de ce projet de loi.
 
FR, Luxembourg
MS, Belgique
AL, Stockholm
JG, Ancien président de "Français du Monde - ADFE", Paris
SC, ex-expatriée, Paris
MD, Suisse
...

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592 - Mes craintes pour nos émigrations futures...

19 Septembre 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

Pour la énième fois en moins de six ans, notre pays s'apprête à durcir encore les conditions d'entrée en France !

Que se passera-t-il quand, un jour prochain, tel ou tel pays qui tente certains de nos compatriotes pour y créer leurs propres affaires, exigera un test de langue avec d'autoriser le séjour, japonais au Japon, chinois en Chine, indonésien en Indonésie, malgache à Madagascar, thaï en Thaïlande, indi, tamoule et/ou urdu en Inde, kinyarwanda au Rwanda, etc. ?

S'il est vrai que nos créateurs ayant réussi à l'étranger - et c'est clairement une des conditions de leur réussite - parlent généralement convenablement la langue des nationaux de leur pays d'accueil, il est loin d'être évident qu'ils la parlaient à leur arrivée.

Que se passera-t-il quand, pour le visa de leurs enfants, il leur sera demandé d'accepter un test génétique pour garantir leur légitime filiation ?

C'est pourtant cela que la France se prépare à exiger des étrangers souhaitant venir s'y installer.

Outre l'effet que de telles mesures vont avoir sur l'image de la France des Libertés, je mets sérieusement en garde nos autorités sur les effets collatéraux qu'elles pourront avoir pour le rayonnement économique, social et culturel de notre pays !

Bien à vous.

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581 - Gratuité des classes de terminale pour les Français à l'étranger

5 Septembre 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

Tout en boudant pas mon plaisir de voir la démarche de la gratuité scolaire universelle engagée au profit des enfants français à l'étranger...

... force est bien de reconnaître que les mesures prévues pour la rentrée actuelle sont en retrait par rapport aux propos de campagne.

Il est vrai que deux engagements de nature très différent ont été tenus :
1) celui - qui me convient totalement -, de la même gratuité qu'en France,
2) celui de la gatuité pour les classes des lycées.

L'Assemblée des Français de l'Etranger, consultée sur la mise en oeuve du second engagement - mais pas du premier - s'est, en gros, ralliée à l'idée de l'une des deux associations membres (majoritaire à l'AFE), celle de l'attribution automatique de bourses à 100 % pour les élèves français de ces lycées.

Cette idée demeure discutable : quid de l'égalité des citoyens devant les frais de scolartié à l'étranger ? quid du fait que les bourses, en France, ne sont pas attribuées aux plus hauts revenus ? quid du fait que, avec le même montant et en appliquant un plafond de revenus pour l'attribution de ces bourses, il aurait été largement possible de faire plus avec, toujours en gros, la soixantaine de millions d'euros nécessaires ?

Depuis, les choses ont été tranchées : la mesure ne s'appliquera à cette rentrée qu'aux enfants en classe de seconde, 5 millions d'euros seront mis en place pour ce faire.

D'autres mesures sont à l'étude. Dont une autre que je défends depuis des années, celle de "La création d'un mécanisme de garantie en faveur des Français établis hors de France".Elles ont été présentées comme suit par notre ministre des Affaires étrangères, monsieur Bernard Kouchner, à l'ouverture des travaux de l'AFE lundi dernier :

"Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs,

Mesdames et Messieurs les Députés ici présents,

Mesdames et Messieurs les Conseillers,

Mesdames et Messieurs, Chers Amis,

J'ai l'honneur d'ouvrir aujourd'hui les travaux de la septième session de votre Assemblée et de dresser avec vous le bilan de l'action de ce ministère au service de la France et plus particulièrement des Français de l'étranger.

Je connaissais déjà certains d'entre vous et ai voulu dès ma prise de fonctions fin mai établir un contact plus formel, ce que j'ai fait le 6 juin en recevant les vice-présidents de l'Assemblée des Français de l'Etranger, les sénateurs représentant les Français établis hors de France et quelques autres personnalités qui vous représentent.

Permettez-moi, avant tout, de saluer la mémoire de M. Thomas qui nous a quitté cette année. Permettez-moi aussi d'accueillir les nouveaux Conseillers qui vous ont rejoints. Enfin, je souhaite profiter de notre rencontre pour souhaiter la bienvenue et un travail fructueux au nouveau Directeur des Français de l'étranger et des étrangers en France, M. Alain Catta. Il a la lourde tâche de succéder à François Barry-Delongchamps, qui a fait évoluer en profondeur la DFAE et part comme ambassadeur en Pologne. Je leur adresse mes vœux les plus chaleureux pour leurs nouvelles missions.

Mais, je souhaite surtout vous remercier, vous les élus des Français de l'étranger, pour votre action quotidienne, essentielle, au service de la France, action qui n'est pas toujours bien connue du grand public. Les premiers acteurs de la diplomatie française sont pourtant les Français qui font le pari de l'aventure extérieure, qui vont à la découverte du monde, qui prennent le risque de l'autre et d'une ouverture culturelle différente. Ce sont eux qui construisent jour après jour l'image et l'action de la France dans le monde.

C'est donc à ces centaines de milliers de Français qu'à travers vous je souhaite aujourd'hui rendre hommage, conscient de ce que notre Nation tout entière leur doit. Je souhaite prendre le temps de préciser avec vous les orientations de ce ministère en faveur des Français de l'étranger.

1- Je commencerai par les questions qui touchent à la sécurité des Français de l'étranger, sujet très sensible à une époque où nos compatriotes, voyageant intensément, attendent de plus en plus de l'Etat. Attente parfois contradictoire, mais notre premier devoir demeure en effet de protéger les Français partout où ils sont en difficultés.

Le début de l'année 2007 a été ponctué de nombreux événements dramatiques : attentats terroristes, prises d'otages, crises politiques et militaires, assassinats de ressortissants français, mais aussi accidents aériens, de la circulation ou de montagne, sans oublier les catastrophes naturelles. Tout comme en 2006, avec l'évacuation de nos ressortissants du Liban, ce ministère s'est efforcé de répondre partout présent aux demandes et appels de détresse de nos compatriotes et de leur porter assistance le plus rapidement possible.

Nos résultats en la matière ne sont pas le fruit du hasard, mais bien la conséquence de réformes profondes qui ont montré une certaine efficacité. Ces nouvelles méthodes sont illustrées par la gestion toujours délicate des prises d'otages et des disparitions : douze Français ont été enlevés depuis le début de l'année 2007, tous ont été libérés. Le ministère travaille en partenariat avec la DGSE, le GIGN, le RAID et l'Office central des disparitions.

Je tiens à ce propos à souligner le dévouement de tous ceux qui ont apporté au plus vite l'aide nécessaire à nos ressortissants en cas de crise. Je veux souligner l'engagement des services de l'Etat ; ils font honneur à notre pays. Nombreux parmi vous sont ceux qui se sont mobilisés à nos côtés, à chaque fois que la situation l'exigeait, pour aider et soutenir nos compatriotes. Je veux les en remercier très sincèrement. Ces expériences doivent nous permettre d'aller plus loin dans la réforme de notre organisation et l'adaptation de nos outils.

Parmi ces grands chantiers évoqués dans la lettre de mission que m'a adressée le président de la République, figure notamment la mise en place d'un dispositif de veille permanente et de réaction immédiate en cas de crise, quelle soit humanitaire, liée à la sécurité des Français ou de nature politique. Ce sera une de mes priorités, comme l'avait été le lancement d'une cellule d'urgence à la fin des années 1980. Amorce de ce nouveau dispositif, le centre opérationnel de veille et d'appui à la gestion des crises (COVAC) contribuera très prochainement à améliorer les capacités de coordination dans l'urgence, à introduire un élément de continuité dans l'action des différents acteurs et à renforcer la professionnalisation de la gestion des crises.

Ainsi, la crise du Liban et les événements du début de l'année en Guinée ont confirmé la nécessité d'un nouvel outil informatique de gestion des crises. Le Département, qui en avait pris conscience dès la fin de 2005, a lancé l'étude d'un nouveau logiciel. Ce projet devrait être opérationnel d'ici la fin de l'année.

Comme vous le savez, j'ai aussi souhaité que la commission temporaire de la sécurité des Français à l'étranger de votre Assemblée me fasse des propositions sur l'étendue de la protection que l'Etat apporte à ses ressortissants à l'étranger.

Pour gérer les crises dans l'urgence, il faut aussi progresser dans leur suivi. La création d'un mécanisme de garantie en faveur des Français établis hors de France, projet auquel je vous sais très attaché, constitue un sujet que mes services étudient, en les comparant à ce que font déjà nos partenaires étrangers.

2- La deuxième priorité de notre action est la question de la scolarité à l'étranger. Je sais qu'elle est au cœur de vos préoccupations. C'est le premier dossier que nous avions évoqué ensemble avec vos représentants lors de notre rencontre début juin. Le président de la République s'est engagé, lors de la campagne, sur la prise en charge par la collectivité nationale du coût des études pour les lycéens français. J'ai souhaité qu'ensemble nous examinions toutes les options permettant de les mettre en œuvre. J'ai demandé l'avis de votre commission chargée de l'enseignement à l'étranger, qui a formulé début juillet ses recommandations.

J'ai souhaité qu'au-delà des travaux de votre assemblée, l'ensemble des acteurs de la communauté scolaire puisse en débattre. Dans ce cadre, j'ai demandé à la directrice de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), Mme Maryse Bossière, que je tiens à saluer tout particulièrement pour son dynamisme et son engagement, d'animer un groupe de travail réunissant élus, parents, enseignants, milieux associatifs et administrations. Ce groupe s'est déjà réuni à deux reprises au cours de l'été.

Après cette phase de discussion et de dialogue, les choix ont été arrêtés. Le président de la République lui-même a décidé que dès l'année scolaire 2007-2008, la collectivité nationale prendra à sa charge la scolarité des enfants français qui sont en terminale. Cette décision amorce un processus qui s'étendra au cours des deux années scolaires suivantes aux élèves de première, puis de seconde. Plus généralement, il nous faudra faire en sorte que le coût de la scolarité ne soit plus un fardeau pour celles des familles françaises qui éprouvent des difficultés à scolariser leurs enfants dans nos écoles à l'étranger. Un effort financier important sera ainsi mobilisé : 5 millions d'euros dès cette rentrée et 20 millions d'euros en 2008.

J'ai également entendu le message que vous ne cessez de relayer sur l'état préoccupant de notre parc scolaire. On ne transige pas avec la sécurité de nos établissements. En 2008, un effort de près de 10 millions d'euros sera engagé afin d'amorcer l'indispensable remise aux normes de nos établissements les moins adaptés et la poursuite d'un programme de constructions nouvelles. Tout ne sera pas possible, il faudra hiérarchiser, mais vous pouvez compter sur ma détermination à poursuivre ce plan de remise à niveau au-delà de 2008.

Il me semble que le moment est dorénavant venu pour que nous réfléchissions ensemble à l'avenir de notre incomparable réseau scolaire à l'étranger. Chacun le mesure bien : nos lycées sont souvent saturés et ne peuvent plus répondre à une demande croissante de scolarisation ; l'accueil des élèves étrangers s'effectue dans des proportions moindres, or c'est un enjeu essentiel pour la présence de long terme de la France à l'étranger. Le président de la République et le Premier ministre viennent de me demander, dans la lettre de mission qu'ils m'ont adressée, de présenter un plan de développement de nos lycées français à l'étranger.

Je propose pour cela que soient organisés des "états généraux de l'enseignement français à l'étranger", c'est-à-dire une concertation devant réunir l'ensemble des acteurs de ce dossier pour débattre des orientations à donner à ce plan stratégique. Je demande à Anne Gazeau-Secret, qui préside le conseil d'administration de l'AEFE, à Alain Catta et à Maryse Bossière, de me proposer dès cet automne les modalités de lancement de ce débat, auquel contribueront les "plans école" demandés à chacun de nos ambassadeurs. Le ministère de l'Education nationale y sera étroitement associé. Ces groupes devront se réunir à Paris, en province et à l'étranger.

3- Troisième priorité pour mes services, l'action sociale à l'étranger nécessite sans doute que nous prenions le temps de redéfinir l'ensemble de ses orientations. Je souhaite donc charger Alain Catta de me présenter un plan d'action en la matière, tenant compte des débats de votre assemblée, en particulier de sa commission compétente.

Je sais en effet que beaucoup d'entre vous regrettent l'insuffisance des moyens dont est doté ce ministère en la matière et notamment la diminution du nombre des assistantes sociales, qui jouent souvent un rôle incontournable sur des terrains bien difficiles. Il est de même prioritaire d'agir en faveur des familles en détresse ou des personnes les plus âgées vivant dans le dénuement.

Les besoins sont immenses, mais il nous faut être raisonnables et lucides, les moyens ne sont pas extensibles, surtout en cette période. L'objectif n'est donc pas de dépenser davantage par principe, mais d'abord de tenter d'agir plus efficacement. Par une action étroitement coordonnée avec les élus, nous sommes parvenus à améliorer la gestion, ce qui a permis de réduire considérablement l'écart de traitement entre les Français résidant en France et ceux établis à l'étranger. La généralisation de l'autonomie de gestion a de même permis à nos postes d'agir sans délai, pour des demandes d'ordre médical notamment. Cet effort sera poursuivi en 2008, en dressant aussi un bilan critique là où les choses se sont moins bien passées.

4- Je souhaiterais aborder un sujet, qui, je sais, vous concerne particulièrement : les pensions africaines dues à certains de nos compatriotes. Je suis personnellement mobilisé sur l'absence inacceptable de paiement, alors que nos compatriotes ont cotisé dans ces pays dont certaines Caisses sont aujourd'hui défaillantes.

Depuis l'an dernier, ce dossier a évolué de manière importante et encourageante avec le Cameroun et le Gabon. La plupart des dossiers en instance y ont été résolus grâce à une forte implication politique, accompagnée d'un important travail de nos consulats.

S'agissant du Congo, la mission d'audit demandée par le ministère des Affaires étrangères et européennes a permis d'établir une liste de dossiers nominatifs reconnus par la caisse de sécurité sociale congolaise. Début juillet, j'ai rencontré le Président du Congo, M. Sassou Nguesso, qui s'est engagé à apporter une solution à ce problème. Je poursuivrai mes efforts, avec l'aide de notre ambassadeur, Nicolas Normand, pour obtenir une traduction concrète de cet engagement, condition indispensable pour notre coopération bilatérale.

5- Poursuivons par ailleurs la modernisation entamée en matière d'Administration des Français. Je me félicite du bon déroulement des élections présidentielles de cette année. Aboutissement de plusieurs années de travail, la fusion des listes électorales consulaires, réputée impossible, a été réussie grâce à la modernisation entreprise depuis cinq ans, sans relâche et avec détermination. Je souhaite que cette expérience se prolonge, en développant les systèmes de vote électronique à l'étranger pour les prochaines élections.

Cet effort conséquent en matière informatique est illustré au travers du "Réseau d'administration consulaire informatisé", autrement dit RACINE, qui permet depuis juin 2007 aux Français établis hors de France d'effectuer à distance des opérations pour lesquelles ils devaient jusqu'à présent se déplacer au consulat. L'informatisation des procédures s'étend aussi à une activité importante du ministère, l'état civil, sujet essentiel pour nos compatriotes nés ou mariés à l'étranger. La dématérialisation progressive des documents délivrés à certaines catégories d'usagers, notamment les notaires, permettra d'alléger la charge de travail, mais aussi d'accélérer la délivrance.

Des moyens humains supplémentaires peuvent être ainsi dégagés pour répondre à la demande croissante d'actes d'état civil et accompagner la réforme introduite par la loi du 14 novembre 2006 qui oblige les futurs conjoints à effectuer des démarches préalables dans les mêmes conditions que pour un mariage en France. L'état civil joue aussi un rôle essentiel dans la lutte contre la fraude documentaire.

6- La politique de lutte contre l'immigration clandestine était auparavant partagée entre plusieurs administrations. Elle sera désormais conduite par le nouveau ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement. Beaucoup d'entre vous le savent, je me suis battu depuis ma nomination pour que, tout en accompagnant cette politique, nous puissions préserver les valeurs et les compétences auxquelles je suis attaché et que le Quai d'Orsay défend au mieux. C'est aujourd'hui chose faite : les attributions ont été clarifiées. A nous désormais d'adapter notre fonctionnement dans le sens de l'efficacité. Je peux en tout cas vous assurer que la qualité du service rendu aux Français de l'étranger par l'administration consulaire n'en sera pas affectée.

Pour moderniser ce service, je souhaite d'ailleurs une véritable évaluation des chefs de poste consulaire, dans laquelle s'impliquera la direction des Français à l'étranger et des étrangers en France, au même titre que l'Inspection générale des affaires étrangères. Je sais que les choses ne sont pas toujours faciles au quotidien pour nos agents, dont je souhaite encore une fois saluer le dévouement, mais je sais aussi qu'en faisant preuve d'audace et d'inventivité, nous pouvons accroître considérablement nos marges de manœuvre.

7- Mesdames et Messieurs les Elus, dans ce monde qui apparaît parfois menaçant, jamais les Français n'auront été aussi nombreux à choisir de s'expatrier, tout en maintenant des liens vivants avec la communauté nationale. Je vous le disais en commençant : ces Français d'ailleurs, Français malgré la distance, encore plus Français parfois du fait des distances, sont une chance pour notre pays. Il nous appartient d'apporter les réponses qu'ils attendent et ils seront alors d'autant plus nos alliés pour accompagner les évolutions de notre pays. Il s'agit en effet de faire prendre conscience aux Français de métropole, ce qui n'est pas toujours facile, des opportunités formidables d'un monde en mouvement, de la chance que représente une mondialisation positive. C'est vous qui ouvrez la voie !

C'est l'une des missions que je souhaite voir développées dans ce ministère, qui doit devenir celui de la mondialisation : une mondialisation positive, qui rende à la France sa grandeur, son bonheur, son goût des grandes aventures. Cette mission, c'est ensemble que nous pourrons la mener à bien, en faisant partager votre expérience, votre plaisir, votre ouverture surtout. C'est pourquoi ce Ministère fera tout pour vous aider, pour aider les morceaux de France que vous portez en vous à faire essaimer de notre pays sur tous les continents. Comptez sur moi pour y veiller scrupuleusement.

Une réflexion plus large a en outre commencé concernant l'avenir de notre réseau. Alors que notre monde évolue en permanence, il est impératif que nous soyons capables d'adapter notre représentation aux nouveaux enjeux et aux nouvelles lignes de force auxquels elle répond. Je pense par exemple à la régionalisation de certains services ou à la mutualisation de compétences.

Je pense aussi au développement des services consulaires européens et notamment d'une protection consulaire européenne. J'y travaillerai, en particulier durant la prochaine présidence française de l'Union européenne.

Si ce réseau doit évoluer pour s'adapter à l'émergence de zones où nous étions peu présents, il demeure identique dans son essence : universel dans sa couverture diplomatique et polyvalent dans les formes de son rayonnement.

Avec la révision générale des politiques publiques lancée en juillet par le Premier ministre, ce ministère entame une mutation sans précédent. L'élaboration d'un livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France en dressera le cadre. Ce livre blanc sera rédigé au moyen de consultations de grande ampleur. J'ai déjà donné pendant la conférence des ambassadeurs deux orientations de fond pour nos ambassades : elles doivent devenir les "Maisons des Droits de l'Homme", mais aussi les "Cabinets Conseil de la France".

Je vous remercie de votre présence et de votre attention."

Chères amies, chers amis, à demain.


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579 - D'autres sites sur la CHINE

3 Septembre 2007, 23:27pm

A la suite d'un de mes articles sur la Chine, un lecteur m'indique un autre site utile...

Il s'agit de celui de "Chine-nouvelle". Je vous communique bien volontiers cette adresse :
http://www.chine-nouvelle.com/

Il se présente comme suit :
"Portail d'informations sur la Chine, sa langue et sa culture. Méthode de chinois en ligne, cours de mandarin, dictionnaire chinois français, traduction de prénom, studio de calligraphie chinoise, cuisine chinoise, recettes chinoises, articles et forums. Nouveau : Voyager en Chine et étudier en Chine."
et comporte de nombreuses catégories "ludiques" : peinture, cuisine, tatouage, caricatures, etc. A voir et revoir.


J'en profite pour vous indiquer d'autres sites de compatriotes en Chine.

1) Celui d'Olivier, qui habite
Zhangmutou :
http://chine-expat.over-blog.com/

2) Celui d'Alex, étudiant à Pékin :
http://alex.franco-chinois.over-blog.com/

3) Celui de Matt, à Shanghaï :
 http://expat-a-shanghai.over-blog.com/

4) Celui de Guillaume, qui nous parle de la Chine, des Chinoises, et de la France :
http://chines.over-blog.com/

5) Celui de Cangshu... plein d'humour et avec de superbes photos :
http://gzlaowai.free.fr/dotclear/

6) Mais aussi celui de consultants français depuis 10 ans en Chine :
http://www.shgnt-blog.com/

N'hésitez-pas à m'en signaler d'autres qui méritent d'être plus connus... 
A demain.

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573 - Les problèmes des Suisses à l'étranger

28 Août 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

Le Conseil des Suisses à l'étranger vient de se réunir...

Le Conseil des Suisses à l'étranger se réunit annuellement pendant le "Congrès de la cinquième Suisse" - assemblée générale de l'Organisation des Suisses de l'étranger qui regroupe des représentants des Suisses à l'étranger, mais aussi des anciens Suisses à l'étranger et des amis étrangers de la Suisse.

Il a regroupé cette année plus de 500 personnes. 

Trois grandes questions y ont été évoquées qui rejoignent les celles qui préoccupent les Français établis hors de France : les écoles suisses à l'étranger, la fermeture de consulats et la représentation souhaitée des Suisses à l'étranger (un Suisse sur six !) au Parlement suisse.

Si la question vous intéresse, voici un des nombreux liens que vous pouvez parcourir :

http://suissesdeletranger.blogspot.com/

Le rapport 2006 de ce Conseil se trouve ici :

http://club-suisse.asso.mc/cse20060818_f.pdf

Bien amicalement.

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562 - Un pays qui demeure fascinant, le Viêt-Nam

13 Août 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

De splendides photos du Viêt-Nam...

Rarement les photos qui circulent sur les sites et blogs sont d'une telle qualité. C'est un Internaute apparemment de Belgique qui en est l'auteur.

Vous y accéderez ici :
http://www.gamerz.be/voyage.vietnam.pt168060_1.html

L'actualité n'est pas telle que l'on ne puisse s'offrir de petits détours... Je vous offre donc ceux-ci pour vous détendre, en regrettant cependant que le diaporama ne fonctionne pas. Il faut revenir à chaque fois sur la page pour passer à la photo suivante. Ce n'est pas très grave...

Bonne visite... et à demain !

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543 - Femmes immigrées en SUISSE

22 Juillet 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

Il n'est pas fréquent d'avoir des indications assez précises sur l'intégration économique des femmes immigrées dans un pays donné...

Le site suisse 'Le Temps" nous en donne quelques-unes. 
C'est l'université de Berne qui a procédé à une enquête en Suisse alémanique.
Elles portaient sur 57 femmes immigrées non-européennes.
Une des constatations principales est la sur-qualification de ces femmes par rapport aux emplois qu'elles occupent... 

Les commentaires sont de Mme Catherine Dubouloz ici :
http://www.letemps.ch/emploi/affichearticle.asp?artid=211512

Amicalement à vous.


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540 - Créatrices, créateurs à l'étranger, et si tous les pays faisaient de même ?

19 Juillet 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

Des collectifs "d'amoureux au ban public" se créent en France... 

Un site en parle comme suit :

"Le droit des couples mixtes (français/étranger) au respect de leur vie familiale se réduit comme une peau de chagrin.

Au nom de la lutte contre les mariages blancs et du contrôle de l'immigration familiale, reléguée au rang peu enviable d'« immigration subie », le durcissement continu des lois et des pratiques administrative produit des situations inadmissibles : multiplication des procèdures d'opposition à mariage, difficultés pour obtenir la transcription des unions célébrées à l'étranger, multiplication des refus de visa ou de titre de séjour, éloignement des conjoints de français en situation irrégulière, enquêtes de police sur la commuanuté de vie ne respectant pas les règles élémentaires de déontologie, d'objectivité et de respect des personnes auditionnées, non reconnaissance du droit au séjour des couples mixtes vivants hors mariage...

Victimes de cette politique restrictive et discriminatoire, des couples mixtes de toute la France se constituent en collectif pour assurer la défense de leurs droits."

Par l'étude de 2004 du Conseil économique et social sur nos créatrices et créateurs à l'étranger (premier de mes liens en haut à droite sur cette page), on sait que 52 % de celles et ceux-ci ont un conjoint de leur pays d'accueil. L'étude en question nous dit ceci : 

"Nos compatriotes ont moins souvent la citoyenneté de leur pays d’accueil que leur conjoint ou leurs enfants.

Ils sont cependant 6 % à jouir également de la nationalité de leur pays d’accueil, avec 0 % en Afrique, mais 10 % en Amérique et plus de 12 % pour ceux qui résident "hors capitale". Deux fois plus de femmes (10 %) que d'hommes (5 %) sont dans ce cas.

Ce taux passe à 52 % pour les conjoints ! Et même 81 % pour l'Europe, mais seulement 18 % pour l'Afrique.

Avec 51 %, il est sensiblement équivalent pour les enfants des répondants. Il grimpe à 75 % pour l'Amérique et pour l'Europe, mais tombe à 9 % pour l'Afrique. Les différences tiennent pour partie au code de la nationalité des pays d'accueil."

C'est dire combien nos futurs créateurs auraient des soucis si les pays d'accueil envisageaient les mêmes politiques restrictives qu'en France !

Le site qui parle de ces "amoureux au ban public" est celui-ci :
http://placeauxdroits.net/amoureux/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1

Espérons que ces pays hôtes ne s'inspireront pas de ces nouveaux durcissements ! 

Bien à vous.

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529 - Etre un étranger en France...

9 Juillet 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

C'est AgoraVox qui baptise ainsi, me semble-t-il, un des "zappings" de Canal +

Il m'a semblé en le visionnant qu'il pouvait intéresser toute Française et tout Français à l'étranger. Peut-être, un jour, l'une ou l'un d'entre eux rédigera, écrira ou "montera" quelque chose qiu pourrait s'intituler "être un(e) Français(e)" dans tel pays.

Voltaire s'y était employé il y a deux siècles et bien d'autres que lui auparavant.

Plusieurs choses me frappent et me consternent dans la première partie de ce Zapping, choses que, pour l'instant, généralement, nous n'avons pas à subir à l'étranger. Mais je crains que si la France continue à se refermer sur elle-même, d'autres pays n'en viennent à lui retourner le compliment... si l'on peut dire !

Ce zapping peut être visionné à cette page :
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=18553

Bien à vous et à demain.

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528 - NP - Jajah vient concurrencer Skype !

7 Juillet 2007, 22:00pm

Publié par gerardja

De nombreux sites donnent la nouvelle ces jours-ci : un nouvel opérateur de téléphonie via Internet se développe...

Il s'appelle Jajah. A la différence de Skype, point besoin de logiciel aux deux bouts ni de casque, ni de micro. Mais il faut s'inscrire chez Jajah et indiquer les références d'une carte de crédit. 

Pour appeler, vous retournez sur Jajah.com, vous tapez votre propre numéro de fixe ou de mobile (version internationale = avec 33 et le reste), puis celui du correspondant à joindre en France ou dans le monde. Vous serez alors rappelé sur votre numéro et mis en contact avec... votre contact !

Voici divers sites pour plus d'explications et indication des tarifs :

http://www.01net.com/article/310476.html

http://www.01net.com/article/310476.html

http://fr.techcrunch.com/2006/09/27/jajah-vient-de-lancer-la-killer-app-de-la-voip/

http://www.djibnet.com/services/telephoner/jajah.php

http://www.jajah.com/info/rates/

C'est une alternative à Skype à ceci près qu'avec ce dernier, dans la plupart des cas, vos appels sont gratuits (= compris dans l'abonnement à Internet). D'un autre côté, Jajah semble permettre plus de souplesse en se dispensant du micro de l'ordinateur pour utiliser directement ses téléphones.

A demain.

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