Hôtel "The Mandarin" - Washington D.C. - Le 7 juin 2006
C'est lors d'un Forum sur les investissements organisé dans le cadre de l'AGOA (Africa Growth and Opportunity Act) que le nouveau (nommé l'an passé) Président de la Banque Mondiale s'est exprimé comme suit sur l'économie africaine.
Convaincu que ce sujet intéresse une partie d'entre-vous, amis créatrices et créateurs à l'étranger, je vous livre cet entretien in extenso.
"PRÉSIDENT WOLFOWITZ : Merci. Pour moi, c'est comme me retrouver à la maison. L'année dernière, vous aviez eu l'amabilité de présider cette session, pas très loin de la Banque, je ne me souviens plus exactement de l'endroit où c'était. En repensant à cette période, je pensais, à propos de la façon dont je voyais l'Afrique en entrant en fonction il y a un an, qu'il pourrait être utile de revenir sur deux choses qui ne furent pas une surprise et deux autres qui le furent. Et je voudrais commencer par un fait lamentable qui n'a pas été une surprise et qui m'a fait dire dès le début que l'Afrique devait être la première priorité de la Banque mondiale à cette étape de l'histoire. Un fait est très triste à constater : si, au cours des 20 à 25 dernières années, des efforts remarquables ont été entrepris pour lutter contre la pauvreté à travers presque tout le monde en développement - d'une certaine manière, un demi milliard de gens y ont échappé dans les deux dernières décennies, pour la plupart en Chine évidemment à cause de la très forte croissance du pays mais aussi en Inde et beaucoup en Amérique latine - l'Afrique, où il y a vingt ans on comptait 150 millions de gens très pauvres, est elle malheureusement restée le mouton noir. Aujourd'hui ce chiffre a doublé et correspond à près de la moitié de la population de l'Afrique subsaharienne. Cela doit être une préoccupation, pas seulement pour les Africains mais, à mon sens, pour tout le genre humain. Et si vous n'arriver pas à considérer cette question simplement du point de vue moral et humain, que ce soit au moins au nom de votre propre intérêt. Notre monde ne peut être sain si une grande partie de sa population reste à la traîne.
Je savais cela et je savais en quoi cela pouvait être important. Entendre parler de la pauvreté, de la maladie et de la faim en Afrique n'est pas une surprise.
Je n'ai pas non plus été surpris de découvrir au cours de ma première visite en Afrique, en juin dernier, un phénomène que j'avais déjà pu observer ailleurs dans le monde en développement, notamment en Indonésie où j'ai eu l'occasion de servir pendant trois ans en tant qu'ambassadeur des États-Unis, et qui est que partout dans le monde, les gens, et je pense tout spécialement les gens pauvres, auxquels une chance est donnée, tenteront de construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et surtout pour leurs enfants. Je veux dire que la volonté de prendre soin de ses enfants est certainement un des moteurs humains fondamentaux les plus universels. Lorsque les pauvres ont cette chance, ils travaillent incroyablement dur. En fait, ils travaillent plus dur que la plupart d'entre nous, qui vivons dans le confort, n'en avons l'habitude. Et, j'ai vu cela en Afrique, tout comme je l'ai vu en Indonésie, en Asie et en Amérique latine.
Ce dont les pauvres ont besoin, c'est d'une chance pour déployer cette énergie, cette motivation et cette volonté de travailler dur pour réussir. Et maintenant, laissez-moi revenir à mes deux surprises. La première est un petit exemple personnel qu'il convient toutefois de mentionner. Au cours des douze derniers mois, j'ai été à six ou sept reprises, approché dans ce pays, par des immigrés venus d'Afrique. L'un d'eux, originaire du Sénégal, travaillait dans une pharmacie à Cleveland Park. Un autre était, je crois, un étudiant tanzanien embauché dans un magasin d'équipements informatiques du Maryland. Le plus surprenant arriva lorsque au cours d'une visite à ma fille inscrite en première année dans une université de Caroline du Nord, elle m'a expliqué : « Papa, l'objectif du week-end des parents est de vous permettre d'amener vos enfants faire les magasins ». Nous sommes donc allés dans un centre commercial à Durham, en Caroline du Nord et pendant que j'attendais qu'elle termine ses achats, un Kenyan est arrivé et a commencé à me parler. Rachel s'est joint à la conversation. Après le départ de notre interlocuteur, ma fille m'a dit : « Tu sais, je doute qu'il y ait dix personnes aux États-unis capables de reconnaître en toi le président de la Banque mondiale dans un centre commercial. Ce doit être parce que la Banque mondiale est très importante pour le Kenya. » J'ai répondu « Ouais, c'est vrai ! ». Et dans un sens, j'espère qu'un jour ce ne sera plus vrai.
Mais ce qui m'a impressionné, c'est la manière dont ces immigrés réussissent, à quel point ils font attention aux conditions de leur pays et se préoccupent des progrès dans leur pays d'origine. Et l'un des exemples à mon sens les plus frappants est celui de cette employée de la Banque mondiale - pardon, ex-employée - Mme Antoinette Sayeh. Elle avait un très bon travail à Washington, un poste confortable à la Banque mondiale. Elle a démissionné en mars pour aller occuper le premier poste de ministre des Finances dans son pays d'origine, le nouveau Libéria. ça c'est un engagement ! Elle est mère célibataire. Son fils en âge d'entamer des études supérieures lui a dit: « M'man, tu devrais partir et moi je prendrai soin de moi-même. Si tu ne le fais pas, tu ne te le pardonneras jamais. »
Mais je suis ravi en tant que fils et petit fils d'immigré de voir les immigrés africains réussir aux États-unis, mais je veux que ces mêmes personnes parviennent à faire de même dans leur propre pays. Et je pense que la deuxième partie de la surprise est que c'est en train d'arriver.
Lorsque j?ai visité le Nigeria, le Président Obasanjo m'a dit : « L'Afrique est un continent en marche ». Je le crois aussi à bien des égards. Mais les progrès ne sont pas uniformes. On retrouve encore de nombreuses poches de misère, mais je pense qu'on ne prête pas suffisamment attention aux réussites. Une des plus belles est celle d'un petit pays qui avait un fabuleux ministre des Finances, du moins à l'époque de ma visite. Depuis, il a quitté ce poste pour devenir président de la Banque africaine de développement. J'ignore donc à quoi ressemble son successeur mais ce qui est sûr, c'est que le Rwanda est étonnant. 950.000 personnes y ont été tuées pendant le génocide, il y a un peu plus de 10 ans. Depuis lors, la croissance y atteint, selon nos statistiques, un taux de 10% par an.
Vous pouvez maintenant me dire que partant d'une base très faible, cela leur était facile. Je suis désolé, cela n'est pas facile ! Ils sont partis d'une base très difficile, torturée. Et l'une des extraordinaires femmes d'affaires que j'ai rencontré en Afrique - qui soit dit en passant est encore une immigrée, rentrée au pays pour créer une ferme horticole - m'a dit ceci : « Je suis revenue pour faire pousser de magnifiques fleurs sur les cendres du génocide. »
Nous observons également de meilleures performances en matière de gouvernance à travers des cas au Nigeria, où l'ancien chef de la police est emprisonné pour corruption, en Afrique du Sud où le vice-président a été démis de ses fonctions non pas pour avoir touché des pots-de-vin mais parce que il a été tenu pour responsable de la corruption d'un de ses adjoints. A propos, le dessous-de-table provenait d'une société d'un pays riche - je tairais le nom de ce pays - et à ma connaissance, cette société n'a pas été inquiétée, même si le vice-président a été contraint de démissionner. Je pense que les pays développés doivent eux aussi apprendre à faire face à leurs responsabilités.
Mais vous allez voir la différence. Elle est visible dans quinze pays africains qui ont, au cours des dix dernières années, enregistré des taux moyens de croissance de plus de 5 %. C'est le cas du Ghana qui a réalisé un taux de 4 %, du Mozambique avec 8 % et du Rwanda avec 10 %. Il faut néanmoins faire mieux pour réellement mettre hors course la pauvreté qui affecte cette partie du monde. Plus important encore, il faut que les efforts soient soutenus. Dix années d'une telle croissance ne suffisent malheureusement pas. Cela prendra peut-être quarante ans, mais ça arrivera. Nous sommes en train d'observer, je pense, des succès croissants dans le domaine des affaires. Sans vouloir polémiquer, je voudrais dire haut et clair que la clé du succès réside dans la création d'emplois.
Les Objectifs de développement du millénaire, dont nous parlons beaucoup dans mon institution sont extrêmement importants. Ils concernent la santé, l'éducation, et la réduction de la pauvreté. Il aurait dû y avoir un Objectif de développement du millénaire exclusivement consacré à la création d'emplois, mais il n'y en a pas. Peut-être parce que cela est laissé au secteur privé et celui-ci est certainement la réponse au problème de la création d'emplois. Mais, c'est à ce niveau, que les Africains rencontrent encore de nombreuses difficultés. Certaines de celles-ci sont peut-être inévitables, d?autres sont tout à fait inutiles.
Beaucoup sont imputables aux hommes. Il y a les règlements hérités de quelques trente ou quarante ans : 50 licences différentes pour démarrer une petite entreprise dans beaucoup de petits pays africains. Mais le résultat est frappant lorsque vous classez les pays du monde entier sur la base du climat d'affaire qui y règne, ce que nous faisons chaque année dans l'excellent rapport « Pratique des affaires » publié par la SFI. Sur 155 pays, parmi les 10 du bas de l'échelle, 7 sont des pays africains. Dans un sens, voilà une mauvaise nouvelle. Mais dans un autre sens, je pense qu'il s'agit d'une bonne nouvelle parce que cela montre qu'il y a une chance pour que les pays africains puissent assez rapidement, assez facilement se débarrasser de certains de leurs dédales réglementaires.
Le Burkina Faso, qui figure parmi les 15 pays dotés de bonnes performances, a réalisé celles-ci malgré le fait que la création d'une entreprise y coûte une fois et demi le revenu par habitant. Juste pour démarrer une affaire au Burkina Faso ! Maintenant vous pouvez dire que le revenu par habitant du Burkina Faso est de 350 dollars EU, de sorte que 500 dollars ce n'est pas beaucoup. Et bien, tout d'abord, c'est plus que ce que nous déboursons aux Etats-Unis, je pense, pour démarrer une affaire. Dans tous les cas, rassembler 500 dollars EU pour démarrer une affaire est pour une personne pauvre du Burkina une barrière infranchissable. Ajoutez à cela toutes les autres barrières et, sur une population de 12 millions d'habitants, vous vous retrouvez avec seulement quelques 50.000 personnes travaillant dans le secteur formel légal. Toutes les autres travaillent en dehors des règlements gouvernementaux régissant l'emploi. Cela concerne les femmes et implique probablement des conditions difficiles.
Mais tout cela est le genre de scories qui, je pense, peuvent disparaitre - je ne veux pas sous-estimer la difficulté -relativement facilement.
Quand j'ai eu le plaisir de rencontrer le ministre des Finances du Malawi il y a quelques mois, celui-ci m'a dit : « Il y a tant de leaders africains qui me racontent à quel point nous sommes un pays différent et que nous prenons nos responsabilités face à nos propres problèmes. Oui, nous avons un passé colonial terrible mais nous devons arrêter de parler du passé. Nous devons plutôt envisager le futur.» J'ai dit Amen à ces deux points. Puis, il m'a raconté : « Mon prédécesseur est en prison pour corruption, et je n'ai pas l'intention de suivre son exemple. ». Je me suis dit que c'était un bon signe. J'ai ensuite sorti le rapport sur la « Pratique des affaires » et je lui ai parlé de la faible position occupée par le Malawi dans le classement des climats d'affaires. Et il m'a répondu : « Quelle honte pour nous ! ». J'ai dit : « Non, non, honte à vous si vous revenez l'année prochaine et que rien n'a changé. Vous n'étiez pas au courant jusqu'à ce que je vous en parle. Maintenant que vous savez, il y a des choses que vous pouvez résoudre. »
Il y a des choses plus difficiles à résoudre que d'autres. Béatrice (inaudible), la femme qui dirige la ferme horticole au Rwanda, perd chaque année 5 % de sa récolte parce que son réfrigérateur s'arrête parce que la qualité de l'électricité est mauvaise. Arranger cela va nécessiter des investissements, et c'est ce que la Banque mondiale se prépare à faire pour être à la hauteur de ses responsabilités. Depuis les années 90, nous avons, dans une très large mesure, pris congé des investissements en infrastructures. Mais nous y revenons. Nous y revenons, je pense, de façon déterminée et, je pense que d'autres partenaires au développement font de même.
Nous devons considérer ce type d'investissements infrastructurels, pas seulement pays par pays mais en reconnaissant que l'un des handicaps de l'Afrique est son morcellement sur tant de frontières nationales différentes. Pour aller du Rwanda à un quelconque point d'exportation, il faut traverser au moins un autre pays africain et peut-être deux ou trois.
Les investissements dans les infrastructures doivent donc être régionaux. Mais certaines des barrières à la création d'entreprises, dont nous avons déjà parlé et qui existent au sein d'un pays, empirent quand on traverse les frontières. Mais aussi important que soit, et je ne le soulignerai jamais assez, le développement des échanges commerciaux entre pays développés et en développement, l'Afrique en particulier, il ne faut pas oublier les avantages pour les pays africains de développer des échanges commerciaux entre eux, et d'aider ainsi à la création d'un vaste marché intérieur sur lequel ils pourront vendre leurs produits. Après tout, cela a été un grand avantage pour les États-unis lorsqu'ils étaient un pays en développement. C'est un grand avantage qu'a la Chine sur les pays en développement d'avoir un grand marché. Les pays africain ont besoin d'un grand marché, eux aussi. C'est là aussi un domaine où de réels progrès peuvent être faits.
Mais permettez-moi de m'arrêter ici. J'ai six autres pages de remarques mais je suis réellement très impatient d'entendre nos représentants du secteur privé. Laissez-moi cependant vous répéter ce que disait le président Obasanjo : « Je pense que l'Afrique est un continent en mouvement ». Je vais vous donner une statistique de plus que je trouve particulièrement encourageante et je veux m'assurer que j'ai le chiffre exact, je vais donc jeter un coup d'oeil sur mes notes. Depuis le record atteint en 2002, le nombre des guerres est passé de seize à six en Afrique. Ce chiffre est bien sûr toujours trop élevé et chacun de ces conflits est un énorme obstacle. Ils sont des tragédies en eux-mêmes et également un obstacle au développement. Mais ils ont tellement diminué ces cinq dernières années que c'est un réel signe d'espoir.
Après tout, il y a deux ou trois ans de cela, je n'aurais pas parié un centime sur les chances du Libéria, mais aujourd'hui ce pays a retrouvé un niveau étonnant de paix, en très grande partie grâce à la contribution des troupes de maintien de la paix du Nigeria et d'autres pays africains mais grâce aussi, permettez-moi d'interférer dans les affaires intérieures du Libéria en le disant, à la sagesse des électeurs libériens qui avaient le choix entre, et je suis fier de le dire, une ex-employée de la Banque mondiale, Mme Ellen Johnson-Sirleaf, une vraie réformatrice, actuellement la première femme présidente d'Afrique et une star du football. Et le peuple libérien a dit : « Nous en avons eu assez de la mauvaise gouvernance et nous voulons cette femme ». Et elle a eu cette chance, une chance difficile. Je ne peux imaginer une tâche plus dure que d'être à la tête du Libéria en ce moment, mais c'est une formidable opportunité pour nous tous.
Je voudrais donc juste dire que j'ai pris ma fonction en me disant que l'Afrique devait être ma première priorité parce qu'il y a tellement de désespoir, et il m'a fallu une année pour me rendre compte qu'il y avait autant d'espoir. C'est une merveilleuse découverte.
MODÉRATEUR : Je voudrais laisser le dernier mot au Président Wolfowitz. Vous avez porté une attention particulière aux questions de gouvernance et de justice. Vous pourriez peut-être faire un commentaire sur l'importance de la réforme judiciaire et juridique ?
PRÉSIDENT WOLFOWITZ : Oui, avec plaisir. Si vous jetez un regard sur le rapport sur la « Pratique des affaires », vous verrez que toute une série des indicateurs utilisés pour évaluer le climat des affaires ont un rapport avec le système judiciaire, notamment la facilité de faire respecter les contrats, de traiter les faillites, payer les taxes. Vous parliez de prévisibilité mais aussi du nombre et de l'embarras des choses non officielles que vous avez à faire tout au long du chemin, et je suis sûr que c'est cela qui constitue le problème. Je soutiens donc cette idée avec enthousiasme.
Je pense que des institutions comme la mienne essaient de faire ce qu'elles peuvent en ce qui concerne l'expression devenue populaire de « renforcement des capacités ». Je ne suis pas sûr que renforcement soit la bonne métaphore. Il s'agit plutôt de grandir, il s'agit de faire pousser des racines dans le sol. Je me rappelle avoir été très impressionné lorsque j'étais en Chine en octobre en parlant avec des officiels chinois de ce qu'ils pensaient de la Banque mondiale et ce qu'elle a apporté à la Chine, d'avoir entendu l?un d'eux me dire : « Eh bien, au début de ma carrière dans les années 1980, nous commencions juste nos réformes économiques et votre peuple nous démontrait combien il était important d'avoir des normes modernes de comptabilité. » Il ajouta : « Cela a été très utile. Nous avons bien sûr regardé autour de nous et constaté que nous n'avions pas de comptables. J'ai donc été envoyé à Chicago et à Cleveland pour travailler dans des cabinets comptables et y apprendre la comptabilité. Les Américains savent bien sûr que lorsqu'on va à Chicago ou à Cleveland, on est sérieux, n'est-ce pas ? »
Il faut de bonnes lois et de bons systèmes mais il faut aussi des gens capables de les mettre en application.
Je voudrais enfin approuver à la fois ce que Donald vient juste de dire et ce qu'il a dit plus tôt avec ce magnifique commentaire sur la Chine. Lorsque j?étais encore jeune, c'est-à-dire il y a 50 ans de cela, ce qui n?est pas si lointain en termes historiques, il y avait une expression fréquemment utilisée. C'était l'expression « fataliste oriental » qui renvoyait à la base au fait que dans des endroits comme la Chine les gens s'attendaient à une vie misérable - après tout, il y avait 4.000 ans qu'elle l'était et elle pouvait continuer à l'être pendant encore 4.000 autres années. Il y a quelques mois j'ai été stupéfait par un rédacteur étranger d'un grand journal américain. Il était plus jeune que moi d'environ 15 ans et n'avait jamais entendu cette expression.
Alors, tous ces fatalistes orientaux d'il y a 50 ans sont maintenant, je pense, comme le dirait Alan Greenspan, irrationnellement exubérants ou au moins, disons, exubérants. J'espère qu'il en sera heureusement de même de ceux que j'appelle les « afro pessimistes ». Ce ne sera pas pour demain, ce sera pour dans une quarantaine d'années. Pensez simplement, je veux dire, que cinquante années c'est court en termes d'histoire mais très long dans la vie d'un homme. Et si vous attendez des résultats rapides, vous n'êtes pas prêts de les voir. A vous de comprendre qu'à raison de 4 % par an, 5 % par an, année après année, après 10 ans, 15 ans, cela fera une différence extraordinaire. Si vous êtes trop impatient, alors Donald aura absolument raison : vous aurez perdu.
Alors, que nos maîtres mots soient : persévérance et détermination. C'est primordial."
Amicalement à toutes et tous.