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CREATRICES ET CREATEURS D'ENTREPRISES A L'ETRANGER

426 - L'embellie malgache ?

17 Mars 2007, 23:26pm

Publié par GERARD

C'est semble-t-il la conviction de notre chef de mission économique là-bas, Mme Pasquier

Willy Técher en parle pour "Témoignages", le journal réunionnais fondé par le docteur Raymond Vergès.

Voici ce qu'il écrit sur cette embellie :

  "Ouvrez-vous aux marchés malgaches !

Publié dans l'édition du samedi 17 mars 2007 (page 8)

Madagascar est une terre de marchés. Investissez, bonnes gens ! Véronique Pasquier, chef de la mission économique à l’Ambassade de France à Madagascar, en est convaincue. La situation économique malgache est propice, et les seuls représentants de la France dans l’Océan Indien, à savoir nous, Réunionnais, sont appelés à s’ouvrir aux potentiels malgaches.

EFFACEZ les préjugés les plus infâmes que l’on entend même en terres sacrées malgaches. A l’aube de l’élection présidentielle de décembre 2006, les investisseurs étrangers installés à Tananarive me confiaient déjà leurs craintes de revivre le chaos économique. On se rappelle la confrontation entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, et le blocage économique qu’a connu la grande île, et notamment la capitale.

Cette situation-ci est derrière, les choses ont grandement évolué, quoi que l’on entende sur l’attitude “despotique” d’un Président milliardaire au fait de la mondialisation. Réélu par son peuple le 4 décembre dernier, Marc Ravalomanana propose un gouvernement stable, d’ailleurs appuyé par de grandes Nations, politiquement missionné pour le développement de Madagascar, pourvu de plusieurs Ministères techniques chargés des Finances et du Budget, des Travaux publics et de la Météorologie, des Transports et du Tourisme, de la Santé et du Planning familial, de l’Économie, de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, de l’Énergie et des Mines.

Bref, Marc Ravalomanana se dote d’outils structurés pour mener à bien l’émergence d’un pays à forte potentialité. Et ce n’est sûrement pas pour rien que ce soit une conseillère économique et commerciale de l’Ambassade de France à Madagascar qui vienne nous vanter le redressement économique d’une terre propice à toutes les volontés les plus commerciales.

Une situation économique malgache très favorable

La situation économique de Madagascar se décante depuis quelques années. On sent que c’est un homme d’affaires qui dirige le pays. La gouvernance Ravalomanana a en effet le mérite d’avoir valorisé la monnaie malgache et connu une croissance du PIB de plus de 5,6% en 2006, avec un taux d’inflation de moins de 10% (contre 14,3% en 2004) et des Investissements Directs Étrangers (IDE) qui font la prouesse de passer de 53 millions de dollars en 2004 à 117 millions de dollars l’année dernière.

C’est sûr, le Président Ravalomanana a de quoi conforter, voire réconforter. Et ce n’est sûrement pas les prochaines échéances électorales (référendum le 4 avril 2007, élections législatives et communales à la fin 2007, et les élections sénatoriales 2008) qui inverseront la donne. On comprend donc aisément pourquoi la France se donne la mission de rassurer ses investisseurs français, et réunionnais. Qu’ils viennent s’installer paisiblement, le gouvernement de Ravalomanana affiche fermement sa volonté politique pour améliorer le cadre des affaires. Plus de lisibilité, moins de corruption, une imposition des plus favorables...

Bref, on étale les possibilités de faire du business. A la France de dire : « Pourquoi se priver d’un tel marché ? Ou plutôt, pourquoi laisser la place à d’autres investisseurs étrangers, surtout quand la France tient une position de choix ? ». La France tenait, en 2005, 17% des parts des échanges extérieurs. Autrement dit, la France serait le premier fournisseur de Madagascar. N’inversons pas le change, et surtout, ne donnons pas du terrain au Gripsou chinois qui arrive avec des produits beaucoup moins chers. En 2005, sur les 248 millions d’euros d’exportations malgaches, la France affichait 26% des parts du marché, devant la Chine (10%) et Madagascar (10%). De quoi rassurer les investisseurs français. A noter tout de même que les importations de La Réunion vers Madagascar ont augmenté de 70% en 2006, passant à 12 millions d’euros.

Une issue pour l’économie réunionnaise

Notre insularité n’est pas celle de la grande terre. La Réunion, seule représentante de la France dans l’Océan Indien, ne peut passer à côté d’une telle manne, d’un tel bassin économique en pleine expansion. La dynamique de la croissance malgache et l’intérêt que lui porte la communauté internationale ne peuvent nous laisser indifférents.

Madagascar se dote d’un Office de développement économique de Madagascar, chargé de favoriser l’émergence et le développement du secteur privé, de développer les investissements locaux et internationaux, de créer une croissance économique forte et soutenue, et de définir des filières sectorielles prioritaires et contribuer à leur développement intégré. Cette structure est financée à hauteur de 6,4 millions de dollars sur 3 ans. Vous êtes concernés par le tourisme, l’agri-business, l’industrie légère exportatrice, les mines, les infrastructures, les TIC ? Pourquoi ne pas tenter le “rêve malgache” ?

Le Réunionnais garde en mémoire l’épopée de la Sakay et les déboires de cette aventure réunionnaise. Peut-être sera-t-il rassuré de savoir que l’État malgache s’arme d’une loi sur les investissements, incitant l’investissement étranger, dans un climat des affaires serein, avec des procédures administratives simplifiées, etc... D’autant que le Ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie appuie les initiatives françaises par des programmes de soutien. Vous pouvez vous rapprocher de la Direction régionale du commerce extérieur de La Réunion. Ceux qui veulent installer leur entreprise sur la grande île y trouveront tous les conseils nécessaires et les dossiers de subventions. Alors, toujours tenter par le marché malgache ?"

J'attends avec intérêt de connaître les projets en question sur les investissements, sur l'environnement des affaires, sur les procédures administratives car voilà un moment que l'on en parle.

A demain.

 

 

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G
Merci. Je corrige de ce pas.
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W
<br /> notre journal a été fondé par le docteur Raymond Vergès, et non pas René. mais ce n'est qu'un détail.
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