Advancia... a organisé et tenu la plume pour rendre compte d'un colloque "Femmes et entrepreneuriat" le 8 mars dernier
Note liminaire : la page Annuaire s'ouvre aujourd'hui avec une première entreprise aux USA... créée par une compatriote corse qui a révolutionné "Coaching et Internet". Faites sa connaissance en visitant cette page Annuaire USA !
Retour à Advancia et à son colloque
Son site se trouve ici :
http://www.advancia.fr/
Advancia se définit comme "l'école où les projets prennent vie", dispose d'un réseau de partenariat dans 14 pays aussi différents que le Canada, l'Irlande ou la Chine, anime un programme de formation d'été des jeunes entrepreneurs, d'un "incubateur", d'un pôle de recherche, etc.
De quoi s'agit-il ? ... de la nouvelle école de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, ici :
http://www.ccip.fr/RA2004/fr/07_creation_reprise/advancia.htm
Le 6 mars dernier, Advancia a organisé un colloque concernant les femmes créatrices à l'étranger.
Il est si rare de voir une institution métropolitaine se soucier des créatrices à l'étranger et encore plus, des créatrices, qu'il m'a paru opportun de vous transmettre ci-dessous le compte-rendu de ce colloque.
Bonne lecture.
"Compte rendu rédigé par le Centre de ressources d?Advancia
NB : Ce texte est un compte rendu libre de conférence. Il n?engage que son auteur.
Compte rendu du colloque femme et entrepreneuriat organisé par Advancia le 8 mars 2006
"Les femmes entrepreneures à l?étranger : des sources d?inspiration ?"
Birgit ARENS, conseillère en matière de politique européenne chez EUROCHAMBRES
http://www.eurochambres.be
et coordinatrice du réseau EWN (Eurochambres Women Network)
http://www.eurochambres.be/PDF/pdf_women_network/EWN%20Presentation.pdf)
EUROCHAMBRES représente à Bruxelles 44 chambres de commerce de d?industrie européennes. Cette association existe depuis 1958. Un réseau féminin, EWN, y a été baptisé en 2003. Il est né de la volonté des représentantes féminines de se connaître et de pouvoir progresser ensemble.
La Commission européenne défend deux projets concernant les femmes au travail :
1) « Women in business and in decision making »
http://www.eurochambres.be/women/index.htm
Ce projet a pour but de promouvoir l?égalité homme/femme dans le travail et les processus de prise de décision. Pour atteindre cet objectif, le réseau des femmes d?EUROCHAMBRES cherche à :
- comprendre quels sont les problèmes rencontrés par les femmes qui veulent participer pleinement à la vie économique notamment via la création d?une entreprise ;
- identifier les meilleures pratiques européennes. Ainsi en Italie, un réseau a été mis en place au sein des chambres afin de centraliser toutes les questions qui touchent à l?entrepreneuriat féminin. A Chypre, pour lutter contre la discrimination au crédit, des femmes ont monté une banque pour qu?enfin les entrepreneures accèdent au financement ;
- lutter contre le « plafond de verre » par une offre de cours de développement de soi et d?amélioration de ces compétences techniques.
2) Ch.A.S.E., « Chambers Against Stereotypes in Employment »
http://www.eurochambres.be/women_chase/index.shtml
Ce projet vise à identifier et lutter contre les stéréotypes de genre qui empêchent les femmes d?accéder au sommet de la hiérarchie dans les entreprises ou d?assumer des responsabilités « typiquement masculines », telles que le développement d?un logiciel ou la construction d?un avion.
Claire-Juliette BEALE, créatrice de BUSINESS DEVELOPMENT INTERNATIONAL
http://www.cjbeale.com/pages/888198/index.htm
Après ses études à Advancia, Claire-Juliette BEALE s?est installée aux Etats-Unis en 1993. Elle y a créé sa première entreprise et considère qu?elle ne se serait pas lancée en France. La culture de l?entrepreneuriat est généralisée aux Etats-Unis ! La société américaine se prête à la prise de risque.
Aux Etats-Unis, la notion de peur est moins présente : on craint moins l?échec et on n?a définitivement pas peur de la réussite !
Nicole BEAUDOIN, Présidente du Réseau des Femmes d?affaires du Québec
http://www.rfaq.ca
Après avoir dirigé au cours de sa vie plus de 2 000 employés en tant que chef d?entreprise, Nicole BEAUDOIN a racheté une compagnie privée, le Réseau des Femmes d?affaires du Québec, qui compte 2 500 membres. Ce réseau est composé à 75 % d?entrepreneures et à 25 % de cadres. Le but de cette organisation réside dans le développement des femmes dans la sphère économique. Les valeurs du réseau sont l?intégrité, la loyauté, le respect, la diversité (membres de tous âges et de toutes cultures, plus de 400 types d?entreprises représentés), la prospérité et depuis récemment la solidarité.
Les motivations pour entrer dans le réseau sont triples : obtention d?informations, accès à des formations et développement des contacts. Le réseau propose des formules de mentorat ou « marrainage » depuis 10 ans.
Pour les 20 ans du réseau, deux projets ont été mis en place :
- la création d?un Prix Femmes d?affaires du Québec. Le réseau a fondé ce prix car dans les concours mixtes, les femmes ne gagnaient jamais ;
- la naissance d?une cellule d?entraide entre les membres.
Parallèlement, Nicole BEAUDOIN souhaite créer le premier centre d?entraide des femmes du Québec à l?image des centaines de Women?s Business Centers répartis sur le territoire américain.
Raymond BETHOUX, créateur d?une dizaine d?entreprises, ancien professeur des Universités associé
Par une politique volontariste des pouvoirs publics, il est possible de soutenir l?entrepreneuriat féminin :
- ainsi dans les années 1970, les Américains se sont rendus compte que le crédit coûtait plus cher aux femmes qu?aux hommes, alors que celles-ci remboursent mieux leur emprunt que leurs homologues masculins. Afin de lutter contre cette inégalité, les Etats-Unis ont voté une loi antidiscrimination au crédit en fonction du genre. D?autres pays, comme le Canada, ont suivi cet exemple ;
- l?Allemagne a lancé une initiative « Ich-AG » (« moi, entreprise individuelle »)
http://ichag.vnr.de
qui a permis de valoriser les femmes chefs d?entreprise. Aujourd?hui, les créateurs établis sous le statut juridique de l?AG sont à 50 % des femmes ;
- les Italiens ont mis en place une loi d?affirmation positive. Le dispositif issu de cette loi traite 40 000 dossiers par an.
L?enquête « Les PME du G5 et les ressources humaines » réalisée par BNP Paribas Lease Group et publiée en janvier 2006
http://www.bplg.com/actualites/Presse/pdf/PME_Marketing_RH_2005_2006_19janv06.pdf
Elle montre que dans les pays du G5 (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni), les entrepreneures présentent un meilleur indicateur de rentabilité et licencient moins que les hommes.
Aux Etats-Unis, les entreprises dirigées par des femmes emploient davantage de personnel féminin que la moyenne, mais aussi une plus grande proportion de femmes issues des minorités.
Une étude récente du Global Entrepreneurship Monitor
http://www.gemconsortium.org
programme de recherche né d?un partenariat entre le Babson College et la London Business School, a démontré une corrélation entre le niveau d?entrepreneuriat féminin d?un pays et son taux de croissance.
Elisabeth HERVIER, gérante de International Drug Licensing
http://idlsarl.com
et membre élue de la CCIP http://www.ccip.fr : Elisabeth HERVIER a créé plusieurs sociétés de conseil opérant dans le secteur de l?industrie pharmaceutique. En 1991, elle a choisi de partir en Inde pour y fonder un nouveau cabinet de conseil.
Elle déplore, que dans ce pays où il existe un grand respect pour les femmes et une grande tradition de figures politiques féminines (Indira ou Sonia Gandhi), les femmes ne parviennent pas à atteindre des postes élevés dans le monde économique."